Enzo Lauret – Artisan d'art itinérant

16/08/2018 - Vendredi

Longtemps, j’ai eu peur de moi, des autres, de ce que l’on pouvait penser, de ce que l’on pouvait croire et de ce que je pensais. N’osant me l’avouer, j’ai fait un pacte avec moi-même, on pacte dans ma tête qui m’à permis de prendre du recul pendant toutes ces années sur la vie. Comme un masque qui nous protège de nos propres émotions ou plutôt qui voile ce que nous ressentons. Je ne pense pas être le seul sur ce petit globe à être voilé. J’imagine un chassis tordu à cause de l’endroit où il est stocké.

Un temps, j’ai craint l’autre mais je ne craignait en réalité que moi-même et tout ce que je pouvais ressentir face à cet autre être qui n’est pas moi. J’apprend à mon rythme, qui est probablement trop lent pour moi, à respecter ce qui m’entoure. C’est le rythme de ma vie. Prendre son temps, être patient. Ecouter, toujours apprendre et peut-être seulement un jour, transmettre. C’est ce que je vais faire tout au long de ma vie de parasite. Mais ne transmet-je déjà pas en écrivant ce texte ? Si je l’écrit, c’est soit pour moi et donc j’ai un gros problème d’ego inavoué comme la plupart de mes semblables, soit c’est en vue d’une future lecture par un hypothétique lecteur. Et ce lecteur hypothétique, que j’imagine n’est sûrement pas celui qu’il sera quand il aura mes idées dans les mains et sous les yeux. Ce ne sera probablement pas non plus exactement ce que j’aurais voulu dire car chacun interprète selon sa propre personne et sa propre vie. Trop longtemps, la mienne s’est presque juste déroulée dans ma tête sans qu’elle est d’action réelle dans ce monde qui est le notre et où mes doigts frappent à cette instant, et de manière assez peu délicate, mon clavier d’ordinateur portable. L’écriture, la lecture et l’oration sont des choses que je ne maîtrise pas assez bien et que j’ai méprisé beaucoup trop. Ce sont elles qui me rattachent à mon moi, à ce que je ressens, à ce que je suis et à ce que je veux être. Si c’est valable pour moi, l’est-ce pour tous les hommes ? Je n’aime pas utiliser le mot « homme » car cela n’engloberai que les humains de sexe masculin mais je trouvais que la phrase avait plus d’impact comme ceci. Le femme est beaucoup trop mise de côté et elle n’est selon moi, pas seulement l’égale de l’homme mais en certains point largement supérieure. L’homme est un passeur, la femme un receptacle. L’unité et juste ici. Et là ?

Je ne suis pas vraiment persuadé que ce texte ai un but autre que celui d’assouvir mon envie d’écrire et mon besoin de sortir des choses. Des peurs, des questions, des idées dont j’aurais dû parler mais qui sont restées enfouies dans mon inconscient. Je crois que je commence à communiquer avec lui. Je devais bien les sortir un jour non ? Si nous avons tous quelque chose de bloqué, cela ne peut pas le rester éternellement, si ? Car oui, nous sommes imparfait et l’éternité ne sera pas assez longue pour nous corriger. Elle peut tout de même tenter le pari.

J’ai envie de sortir tellement de chose que je sais ma vie trop courte pour tout faire. Je déjà l’impression de perdre un temps précieux à écrire ces folles pensées. J’ai envie de laisser une trace pour transmettre, pour apprendre et guider cet humanité en perdition. Si elle n’a pas besoin de mon aide aujourd’hui, elle en aura peut-être besoin un jour. Et si je peut aider ne serait-ce qu’une seule personne à se trouver elle même dans les méandre de son esprit, c’est sans doute elle qui me pousse, aujourd’hui à entreprendre cette construction mécanique qu’est ce texte sans structure. Peut-être l’est-il mais j’en doute car à l’image de mes pensées, il est en vrac. A toi de prendre, d’imaginer et d’interpréter ce qu’il te semble bon pour toi et ton évolution. Prend ce que tu as à prendre. Puise dans ce que tu voit, ce que tu sens, ce que tu écoute ou goûte tout ce dont ton être à besoin. La vie est dans ta tête, dans l’espace, à l’intérieur comme à l’extérieur. Je pense souvent être complètement fou et je me pose cette question si ce n’est tous les jours, au moins une fois par heure. Je suis déjà trop vieux pour ce monde, il est temps d’écrire ma vie. J’ai fait un brouillon pendant vingts ans et je commence seulement à tout mettre au propre. Je suis bien accompagné et c’est ce qui m’a permis de faire ce trajet seul et sans trop d’embrouille. Notre famille est souvent un poids plus qu’une aide dans ce long trajet que sera notre existence. Mais lorsqu’elle n’est plus un poids, c’est elle qui nous permet de nous envoler loin de ce corps qui est le notre. Autre question, Mon corps est ici, en train de taper, mon esprit est ailleurs, en train de penser et il le transmet à mon cerveau qui le transmet à mes doigts. Mais qui est avec toi en train de discuter ? Est-ce mon esprit qui à fait un saut dans le temps, qui s’est arrêté boire un café en t’attendant ? Que sais-je et qu’est-ce que j’ignore ? Tout je crois. Peut-être est-ce ma pensée de l’instant qui, sachant que mon texte sera probablement lu qui discutte avec lui-même est créant quelque chose qui n’existe pas ? Mais alors comment peut tu lire et comprendre quelque chose ? Je me pose vraiment ces question en ce moment et cela ne vas pas m’empêcher de dormir. Toi peut-être ?

Le sommeil, encore un gros morceau de ce que je suis. En ce moment je me « réveille » avec une impression d’être allé bien plus loin que mon lit et que la pièce où mon corps est resté enfermé à respirer. Je sort d’un état où mon inconscient à parfois l’impression d’être resté des jours voir des mois. Cela m’est déjà arrivé d’avoir eu l’impression d’être resté trois ans. Quel à été mon incompréhension lorsque je me suis réveillé ! J’ai mis quelques minutes à sortir de cet état. Mais dès que l’on ouvre les yeux et qu’ils bougent, qu’ils se posent sur des objets, sur des choses matérielles, cela me coupe de cette état et je suis trop réveillé pour y retourner. J’y arrive parfois mais cela m’arrive la nuit lorsque je vais aux toilettes. Je fais un effort pour couper mon esprit de mon corps et je fais les choses machinalement si l’on puis dire.

Somme nous des dieux ? A vouloir créer autant de choses, l’Humain en est, me semble t-il passablement convaincu. L’intelligence artificielle est un sujet actuel aujourd’hui et cela montre ce que nous sommes. Les religions sont profanées et ce qu’il nous reste de spirituel est aujourd’hui plus dans nos esprits que dans les églises. Quoique j’y trouve personnellement un attrait particulier dans ces lieux proches des divinités ou autres liens. J’aimerais construire des bâtiments aussi gros que des cathédrales. J’ai parlé d’ego tout à l’heure non ? Des bâtiment tels que l’homme n’en verra jamais et ne peut sans doute pas imaginer. Je n’espère pas l’imaginer, juste permettre à sa réalisation. Être le passeur d’une idée, d’une volonté divine si l’on peu appeler ça ainsi. J’ai peur de trop parler. Est-ce possible ? Ou quelque chose est-il là pour catalyser ma pensée que je doit encore affiner ? Est-ce que j’oublie chaque choses que j’écris car elles sont alors sorties de ma tête ? Je crois que je vais bien dormir cette nuit. Je crois que je pourrais écrire pendant longtemps. Sur chaque chose que je vis, sur chaque choses que je pense, que j’entends. Sur le rire, les pleurs, la joie, les arbres, la vue, les idées, la collectivité, l’égoïsme, la peur, la haine, l’amour, la crainte, l’effroi ou la paix. Ou juste de l’ordre dans lequel j’ai écrit instinctivement ces mots. L’instinct, pareil. Trop de choses bouillonnent en moi et les mots ne me semble parfois pas assez juste ou assez proches de ce que je veux transmettre. C’est pourquoi d’autres manières me sont également favorable : les arts. Nous sommes art.