Relâché à 16h20 comme un captif après sa peine,
J’ai rêvé du monde d’Odin, d’Artémis et de ses sirènes,
Si consciemment que ce matin, c’est pas une guerre contre la haine,
Mais un armistice sans chagrin qui monte en moi comme de la sève.
Sévère et calme contre moi même, j’apprends ce qu’en,
Ouvrant mon âme au monde des rêves j’ignorais tant,
Un endroit bien réel que je visite en volant,
Loin de ces lois irréelles qui enferment nos descendants.
L’injustice m’a élevé quand mon enfance à pris la fuite,
Incessante calamité d’une ère qui vieillie trop vite,
L’un juste et légitime, offrande de la vie,
L’autre rustre et avide, hauban d’un siècle asservit,
Un soumis, sans soucis, imagine être libre,
Affranchit sans limites et ordres établit,
Mais la réalité guide ceux qui croient aux paris,
Inchangé dans cette vie, toi t’es encore dans ton lit.
Si chaque nuit elle s’en va, voyageuse d’infortune,
Rejoindre ce monde de Gomorra, mon âme comble ses lacunes,
Je vivrais tant qu’elle s’en ira, bohémienne sur les dunes,
Quand mon corps est dans les draps elle devient mienne sous la lune.
Pas besoin de censure dans cet endroit sans âge,
Là où je rêve de peinture, de rencontres et de voyages,
Là où les pensées fécondes telles des astres illuminent,
A cent lieux à la ronde mes folles humeurs insipides,
Rumeurs aussi vides qu’ Ouroboros un jour de diète
Fureur aussi vive que Kronos quand il s’entête,
Ce monde est détraqué, illogique et aliéniste,
Bientôt l’humain sera cochés par Thanatos sur sa blacklist.
Triste Terre, ses enfants sont des frères mais chacun s’enterre,
Récolte ce qu’il sème et tait son amour face à ses pairs
En guerre contre elle même, elle révolte ceux qui l’aiment
Aime ceux qui peinent et ceux qui peignent pour elle.
C’est la galère de blé, je erre parmi les miens,
Ramant de mon plein gré, je vois la terre en galérien,
Regardant guerroyer ces mortels par milliers,
L’Enfer c’est les autres et Charon son coursier.
Et même si je hume, de mon être et de mon nez,
Que je fume Marie-J pour faire naître des pensées,
C’est ce rite posthume, cette offrande à Léthé,
Qui de ma plume cite la vie car Marie gît à mes côtés,
Ainsi j’ôte le fer de mes plaies, tire dans mon esprit un trait,
Vaine haine, blême paix, vrais faits, et art abstrait,
Encore un geste de cet hôte aux bienfaits
Avant que les autres comprennent, je me dis « Zozo ça paie ! »
Et cette zone de méfait que l’on nomme société moderne
Ce zoo de portrait célèbres et d’indolentes balivernes
Me pousse à zoner chez moi pour poser ce memento,
Qui j’espère signera cette armistice sans haine… Zo !